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Entrée gratuite

Maria la Gitana

Maria la Gitana

Julio Antonio
Móra d'Ebre, 1889 - Madrid, 1919

Bronze. Fosa a la cera perduda de l'original d'escaiola NIG 3213
64 x 54 x 36 cm
Obra exposada
1908
MAMT NIG
3016
Julio Antonio. Bustos de la raza.

Marie la gitane

À la différence des sculptures de la série des Bustes de la race, où Julio Antonio ne voulait représenter aucun individu en particulier, avec María la gitana, querida que fue del Pernales il brise cette tendance pour représenter un personnage très particulier.

Maria était une femme gitane qui fut la maîtresse d’un bandit andalou bien connu. Julio Antonio fit connaissance de Maria. D’après ce qu’elle lui a raconté, elle se sentait fière de son amant, qui était poursuivi par la Garde civile pour voler aux riches et répartir son butin parmi les pauvres.

maria la gitana

La sculpture représente une femme d’un âge moyen, jusqu’à la taille. C’est le seul buste créé par Julio Antonio où les mains du personnage sont apparentes. En effet c’est un élément significatif, puisque Maria sert contre sa poitrine, dans sa main droite, une médaille que lui a probablement offert son amoureux.

Son front, sillonné de rides profondes, est encadré par une coiffure simple, avec deux peignes sur les côtés. Ses cheveux sont retenus en arrière par un ruban.

Il est important de s’attarder sur la façon dont Julio Antonio a traité l’expression du visage. Maria ne regarde pas devant elle avec les yeux ouverts. Ses yeux sont entrouverts et son regard est tourné vers la gauche. Ses lèvres laissent s’échapper un timide sourire qui peut nous faire penser au sourire de la Joconde de Léonard de Vinci. En général, son expression dégage une certaine méfiance, tandis qu’elle montre sa médaille avec fierté.

maria la gitana

Julio Antonio a doté cette sculpture de quelques ornements, mais pas d’une façon ostentatoire. Maria porte des boucles d’oreille, des bracelets au poignet droit et plusieurs bagues aux doigts des deux mains. Son dos est recouvert d’un châle joliment décoré de fleurs, dont la partie inférieure s’achève en franges qui glissent sur ses bras. Une frise parcourt la base de la sculpture, où l’on peut lire l’inscription Maria la gitana, querida que fue del Pernales. (Marie la gitane, bien-aimée de Pernales). Insérée dans un triangle, cette composition sera utilisée par le sculpteur dans d’autres œuvres, mais c’est la première fois qu’il utilise cette technique.

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